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LE MARIONNETTISTE DE  ŁóDź

"Le Marionnettiste" a été primé, le 2 Novembre 2013, de la Tour d'Or au concours national Festhea.

 

Il a eu l'honneur d'être sélectionné pour la prestigieuse finale du Grand Prix Charles Dullin 2014.

 

Il a obtenu le premier prix au festival PATAF d'Annemasse en septembre 2015.

 

Il a participé aux festivals nationaux de Châtillon-sur-Chalaronne et Narbonne.

 

 

Le marionnettiste, ... en quelques mots

À Berlin au début des années 50...

 

Rescapé d'un camp de concentration, Finkelbaum vit terré dans un grenier, persuadé que la guerre continue. Son seul lien avec le monde est sa relation avec la concierge de l'immeuble qui, de derrière une porte close, tente de le convaincre de reprendre sa vie. Elle demande l'aide d'un soldat russe, d'un soldat américain, puis d'un civil juif allemand, mais en vain. 

 

A l’intérieur du grenier, Finkelbaum est devenu Dieu, il s’est recréé un monde avec sa bien-aimée Ruchele et de nombreux personnages qu’il met en scène, mais il n’est qu’un Dieu désespéré régnant sur des marionnettes et préparant un spectacle qu’il ne jouera peut être jamais.

 

Entre sa folie aveugle et le monde extérieur qui lui fait peur se dresse le mur infranchissable d’une porte qu’il se refuse à ouvrir…

 

Jusqu’à quand ?

 

 

Mise en scène et créations sonores : Jacques Clément

Régie : Patrick Grussy et Jean-Maurice Spinosi

 

Comédiens :  Jean-François Cloarec, Martine Denimal, Jean-Michel Guieu, Jean-Marc Poupinaïs.

 

Musiciens : Deborah Luca, Manon Maurin, Norbert Gauthier

Le groupe musical Les Improvistes, d'une guitare, d'un violon et d'une voix, signent la bande musicale de la pièce, entre improvisations et créations de musiques traditionnelles, en vue de faire entendre les sourdes pensées de Finkelbaum.

 

La pièce a été créée en 1984 à la Comédie de Saint Etienne et au Théâtre de la Commune d'Aubervilliers. Le rôle titre a été écrit pour Charles Denner, qui signera ici, sous la direction de Jean-Paul Roussillon, sa dernière incarnation.

 

 

Intentions de mise en scène (par Jacques Clément)

 

Depuis la création de la troupe des Caquetants il y a douze ans, nous avons poursuivi notre recherche d'expression théâtrale à travers des genres différents.

 

En 2012 est né le projet de monter "le marionnettiste de Lodz" que j'avais vu en 1984 et qui m'avait beaucoup marqué. Une pièce originale et puissante, difficile mais ouverte à diverses options de mise en scène.

 

Enfermé dans sa chambre et refusant de croire à la réalité extérieure, la fin du cauchemar de l'épopée nazie, Finkelbaum met en scène sa folie en préparant un spectacle de marionnettes. Il devient ainsi, entre sa chaise et son lit, un contradicteur de ce Dieu qui semble avoir abandonné son peuple.

 

Pour souligner la rupture entre le délire de la pensée de Finkelbaum et le monde extérieur, le décor est dépouillé à l’extrême : supprimés, les murs de la chambre deviennent une métaphore de l’enfermement subi et consenti ;  atomisés, les accessoires sont remplacés par des bruitages, accentuant le doute de leur réalité ; seuls subsistent les souvenirs tangibles, qui reviennent en mémoire au travers d’une musique presque continue et en partie improvisée par trois musiciens. Ceux-ci impulsent un rythme à la déraison intérieure de Finkelbaum, tout puissant dans son monde fictif de marionnettes sans visage, incarnations des silhouettes indistinctes et numérotées qui furent prises dans la tourmente du IIIe Reich.

 

Le monde extérieur incitant Finkelbaum à sortir est choisi le plus réaliste possible, les éclairages soulignant le contraste entre les deux mondes.

 

L'embrasement final symbolise le renoncement du héros à sa folie et son acceptation de s'incarner dans un monde réel mais qui demeure à jamais inquiétant.

 

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